Choisir de déconstruire

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Le prix des matériaux est en augmentation. On cherche des façons de diminuer l’empreinte carbone des industries. On souhaite plus de circularité dans notre économie et moins de déchets envoyés au site d’enfouissement. Décortiquons une option trop peu courante, celle de la déconstruction de bâtiments.

 

En construction, saviez-vous que le réemploi des matériaux constitue l'une des meilleures solutions pour prolonger le cycle de vie des matières, leur éviter l'enfouissement et, ainsi, faire une gestion responsable de nos ressources? La déconstruction est l’une des meilleures pratiques pour utiliser les ressources à leur plein potentiel en leur donnant une seconde vie. On peut choisir de déconstruire un bâtiment pour en récupérer les composantes qui peuvent être réutilisées, ce qui diminue la quantité de déchets créés par le bâtiment en fin de vie. On réduit ainsi l’importance de l’empreinte carbone d’un nouveau bâtiment!



Un travail de fond qui reste à faire

Néanmoins, pour que la valorisation des matériaux de construction de seconde main se répande, tout un travail de mobilisation territoriale doit être fait. Il est nécessaire de structurer toute la logistique pour optimiser la réutilisation et le recyclage des matériaux. Une telle démarche nécessiterait de caractériser et de documenter les flux de matière, pour acquérir des données, d’évaluer les possibilités et se donner un cadre, réglementer les nouvelles pratiques, mettre en place un centre de tri et des espaces d’entreposage, prévoir un lieu de vente, etc.

 

Soulignons que les matériaux qui sont réutilisés sont considérés être sans émission de GES. Même dans le cas d’un matériau conventionnel on peut avoir un certain gain en mettant des actions en place. Comme pour le bardeau d’asphalte, il est possible de revoir sa gestion en valorisant un certain pourcentage de matière pour de nouveaux usages - mais encore faut-il qu’il y ait une offre de service et une logistique en place et, idéalement, dans un rayon de proximité! 

Un modèle d’affaires basé sur la déconstruction

La déconstruction est donc une pratique connue, mais encore marginale. C’est pourquoi peu de projets de construction considèrent la possibilité de déconstruire. Toutefois, les propriétaires des chalets hôteliers du Vieux loup de mer, à Rimouski, ont fait le choix de la déconstruction. 

Au Vieux loup de mer, on propose la location des chalets construits avec des matériaux récupérés, ce qui contribue à la valeur ajoutée offerte par l’entreprise d’hébergement touristique. D’abord charmés par le cachet chaleureux et incomparable des bâtiments anciens, les entrepreneurs du Vieux loup de mer ont misé sur un modèle d'affaires qui offre la possibilité à leur clientèle de séjourner dans des chalets hôteliers qui reflètent l’histoire de notre patrimoine bâti local.

Revoyez la vidéo que le Créneau a produite sur le sujet et qui met le Vieux loup de mer en vedette. Cet outil de communication se veut une contribution pour une réflexion à plus grande échelle sur les bonnes pratiques pour allonger la durée de vie des matériaux de construction. Bonne écoute!

 

Apprenez-en davantage sur la déconstruction en consultant l’article d’Architecture Sans Frontières, Déconstruction : vers une économie circulaire des matériaux
 

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